• Le candidat du Péplum

    Après « l’environnement ça commence à bien faire » le mot d’humour (noir) de la prochaine quinzaine pourrait-être…je vous le donne en mille : « le peuple ça commence à bien faire » Chiche ?

    Laurent Mauduit, écrivain, journaliste économique, parle dans le site Mediapart (ici : payant) d’un « violent plan d’austérité » en préparation, axé sur le logement et impliquant une diminution de l’ordre d’un tiers des aides au logement, un rabotage des aides à l’hébergement, bref, « une guerre aux pauvres » que le Président-candidat, s’il est élu, mettrait en branle comme cadeau de début de mandat.

    Se fera, se fera pas ? Bien sûr, il lui faut d’abord être élu, ce qui n’est pas encore garanti. Mais sachant « qu’homme prévenu en vaut deux » il faut donner à cette « hypothèse de travail » tout le lustre qu’elle mérite.

    C’est à Bercy qu’on travaille au joujou, le même endroit habité (professionnellement) par notre ministre du budget, Madame Pécresse, qui serait, avec d’autres, à la manœuvre.

    Vous la connaissez, c’est la ministre qui proposait fin 2011 de troquer une partie des crédits non utilisés pour le relogement d’urgence (des SDF) pour acheter des gilets pare-balles… Chacun ses priorités, les siennes étant comptables (voir ici)

    Elle abonne le terrain futur (possible, s’ils gagnent) de ce que Mauduit appelle la « Guerre aux pauvres » en expliquant à l’Assemblée Nationale que c’est à cause d’eux que la dette s’est accrue pendant cette mandature (voir ici)

    Le Président-candidat, Madame Pécresse et leurs coreligionnaires veulent peut-être récupérer ce que la gauche, sous Lionel Jospin, contrairement aux gouvernements de droite qui l’avaient précédé (et l’ont suivi) a accordé à ceux qui en avaient le plus besoin.

    L’institut des Politiques Publiques de l’Ecole d’Economie de Paris, publie une intéressante étude sur la « Fiscalité et redistribution en France, 1997-2012 » qui remet bien les pendules à l’heure sur l’action des différents gouvernements de la période sur ce sujet (à lire ici)

    Le combat du gladiateur a aussi un volet extérieur. Cette fois, c’est l’Espagne qui en a profité, moyennant une grande diplomatie verbale du Président-candidat, tentant par tous les moyens de discréditer le socialisme des deux côtés des Pyrénées. Philippe Bilger commente et critique cette nouvelle embardée (à lire ici)

    Je vous conseille beaucoup de renvois, aujourd’hui. Mais ce qui se joue dans treize jours maintenant vaut bien un petit effort de lecture supplémentaire.

    Car dans le projet de Péplum façon Hollywood qu’on nous concocte, si on ne prend pas garde, nous pourrions n’être que la proie facile des fauves !

    Beurk !

     

     


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