• Bien de chefs d’Etat européens et tout particulièrement M. Sarkozy, se sont attachés à mettre l’idée européenne dans le corset étroit d’une Union d’Etats Européens.

    Pas question d’aller vers un supra-Etat avec un parlement fort.

    Pas question de lui permettre d’avoir un budget fort, appuyé sur une fiscalité propre, qui en ferait un corps par trop indépendant des Etats nationaux.

    Pas question de se mettre d’accord sur un Président de l’Union fort, arbitre en quelque sorte des intérêts nationaux.

    Pas question non plus d’envisager un Président de la Communauté fort, pour les mêmes raisons.

    Pas question d’avoir un véritable ministre des affaires étrangères Fédéral…

    Quelle horreur, le mot m’a échappé !

    Une première conséquence : le « peuple Européen » après plus de cinquante ans « d’union » n’existe toujours pas. Nous sommes une addition de peuples nationaux qui suivent des routes plus ou moins parallèles, avec, il est vrai, la même couleur des panneaux de signalisation routière et, ne soyons pas trop amers, quelques autres bonnes choses.

    Une deuxième conséquence, ce jours-ci particulièrement visible, chaque pays a sa propre politique ; chacun partage avec les autres beaucoup de choses, dont le commerce, sans jamais perdre de vue qu’il a une politique avant tout nationale.

    A ce jeu, l’unification véritable n’est pas pour demain et, lorsqu’une crise forte survient, chacun se met sous sa couverture, à moins que ses moyens ne lui permettent pas de se réchauffer et qu’il doive s’en remettre, de gré et surtout de force, aux autres.

    Le cas le plus emblématique des disparités possibles et le plus cruel est celui de la Grèce.

    Tout aussi emblématique, mais de l’autre côté de l’arc-en-ciel, est celui de l’Allemagne.

    Les Grecs ont « dérapé » semble-t-il par leur faute et n’ayant pas ou peu d’atouts propres, sont en train de couler. Peut-être auront-ils une bouée pour leur tenir la tête hors de l’eau ; ce n’est pas encore acquis. Mme Merkel voulait les mettre « sous tutelle » Le mot est un peu fort et ça n’a pas marché. Maintenant on va faire la chose mais sans la nommer.

    Les Espagnols, les Portugais, les Irlandais et pas mal d’autres n’ont pas su profiter de la période favorable pour se mieux doter économiquement, industriellement. Et ils sont devenus des consommateurs nets de produits européens.

    Surtout allemands.

    On a ainsi vu peu à peu se constituer deux courbes similaires, mais de signe contraire : les déficits des uns -France comprise, bien entendu- nourrissant les excédents des autres ; pardon, de l’Allemagne, qui a trouvé, elle, une formule qui marche : des ouvriers en grand nombre mal payés, un niveau de pauvreté assez fort -la pauvreté est plus importante en Allemagne qu’en France, par exemple- et une industrie moyenne et grande puissantes et de qualité (ce n’est pas nouveau, ils ont depuis longtemps poursuivi, défendu et atteint cet objectif).

    Tant que la crise n’explosait pas, tant que les comptes des Etats étaient plus ou moins facilement gérables (pratiquement tous, à commencer par l’Allemagne, ont traversé des périodes pendant lesquelles les critères de Maastricht n’étaient pas respectés), ça s’arrangeait après quelques admonestation des commissaires Européens et les choses rentraient tôt ou tard dans l’ordre.

    Mais cette fois, après l’explosion de la crise, l’Allemagne seule ou presque est dans les clous.

    Et elle soutient une défense de la monnaie et des règles de gestion d’autant plus strictes qu’elle ne veut en aucun cas risquer le magot qu’elle a constitué pendant les périodes de vaches grasses, magot dû à ses mérites et, comme on l’a vu, à la dépendance des autres envers elle. Il faut rappeler que plus de 50% du commerce extérieur allemand, le moteur de son économie, est fait avec l’Europe.

    Règles qui, elles l’ont montré, ne font qu’aggraver le malade en diminuant tellement les moteurs économiques que les rentrées fiscales s’effondrent et le trou se creuse au lieu de se combler.

    On doit blâmer l’Allemagne ? Non, certainement pas. Pas plus que de l’ériger en guide, en phare de toute l’Union.

    Or, c’est ce qui est en train de se passer, pendant qu’elle suit son bonhomme de chemin…ailleurs :

    -Relations privilégiées et directes avec les Etats Unis

    -Relations privilégiées et directes avec la Chine

    -Petites (petites ?) poussées d’indépendance financière, convoquant -pardon, « invitant »- quelques-uns des ministres de finances de la zone Euro (mais pas celui de la France) à des petites discussions entre amis pour parler de la crise. (Mais il paraît que M. Baroin a été informé, après coup, des choses dites pendant la discussion)

    Le clou du spectacle a sans doute été la venue en France de Mme Merkel pour assister avec M. Sarkozy à un conseil de ministres Franco-Allemand, à la suite duquel elle a « soutenu » M. Sarkozy…

    Comme le suzerain venait soutenir les petits potentats locaux de son empire, à moins que ce ne soit comme la corde soutient le pendu.

    Ce spectacle restera probablement comme une gaffe monumentale. Et en tout cas, s’il n’est pas sûr que cela consolide en quoi que ce soit la (future, ça ne saurait tarder) position de M. Sarkozy de candidat à sa succession, il est certain que cela a illustré, non pas l’unité de nos peuples marchant vers un futur commun, mais la hiérarchie de pouvoir que nos dirigeants européens ont laissé s’établir, au profit de l’Allemagne et au détriment de nos pays, dont la France, qui dans ce spectacle a été l’acteur du deuxième rôle.

    Inutile de dire que cela ne fait que compliquer le travail futur, car il faudra non seulement rattraper le retard pris par rapport à l’Allemagne, mais construire sur de nouvelles bases une Europe où chaque peuple compte. Et s’il y a une hiérarchie à créer, ce ne peut pas être celle d’un Etat national sur les autres, ça, on a déjà donné, mais celle d’un Etat Fédéral consenti par tous et où tous sont représentés à égalité, comme il sied à une véritable démocratie.

     

     


    votre commentaire
  • Monsieur le député Letchimy, je regrette de le dire, mais vous avez commis une double faute.

    La première avec vos mots. Vous référant aux propos de M Guéant : "toutes les civilisations ne se valent pas", une véritable outrance prononcée non pas dans la chaleur d’un débat, mais dans la froideur calculée d’un colloque auprès de la très douce association étudiante de droite « Uni » connue par la candeur de ses affiches lors des diverses campagnes électorales (au sujet de UNI, voir ici)

    Alors que M. Guéant souhaitait modestement « protéger notre civilisation » par ses propos, vous vous êtes mis au même niveau d’outrance que lui par les vôtres, en affirmant : "Vous, Monsieur Guéant, vous privilégiez l'ombre, vous nous ramenez jour après jour à ces idéologies européennes qui ont donné naissance aux camps de concentration"

    La deuxième faute est, à mes yeux, plus grave que la première. Vous avez « encadré » pourrait-on dire les propos de M le Ministre, en lui répondant, ce qu’il ne cherchait certainement pas à obtenir, prononçant ses mots en toute innocence.

    Et si par le plus grand des hasards, cette innocence ne devait pas lui être reconnue et il s’avérait qu’il n’a lancé en l’air, en toute connaissance de cause, qu’une classique provocation verbale, peu ragoutante, il faut bien le dire, vous auriez dû vous contenter de la pousser avec la semelle de votre chaussure dans le caniveau dans lequel eele ne dépareillerait pas.

    Si je cherche bien, il y aurait même une troisième faute cachée derrière les deux autres et pas petite : par votre intervention, vous avez permis à M. le Premier Ministre, vertueux homme politique offensé par vos propos et à ses suiveurs, en quittant l’Hémicycle, de briller, comme aurait dit Andy Warhol, pendant un quart d’heure de gloire et en passant, tirant un épais rideau de fumée sur la nudité de son programme de « fin de règne » et ses mots cache-misère de soutien de son bien aimé candidat potentiel à la prochaine élection présidentielle.

    M. Letchimy, vous avez bien mérité d’un blâme de vos collègues.

     


    votre commentaire
  • La presse utilise beaucoup en ce moment l’expression « sur le fil du rasoir » pour parler de la Grèce. Ce pays est en danger de mort économique ; les négociations qu’il mène sont donc sur cet étroit et dangereux passage, danger d’autant plus imagé qu’on met un rasoir sous le fil en question, en l’absence implicite de tout filet.

    C’est un peu ce que fait actuellement notre Ministre de l’intérieur, les yeux rivés sur une fraction du public concentré sur un sommet à droite devant lui qui ne semble pas assez attentif à son spectacle, à son goût ou au goût du directeur du cirque, de telle sorte que le funambule fait de plus en plus de simagrées pour attirer les regards sur lui et accessoirement les applaudissements dudit public.

    Sans l’avoir demandé, il bénéficie d’un pompier tendeur de filet supposé salvateur, incarné par Monsieur Juppé qui corrige ses mots : lorsque le Ministre dit « civilisations » il veut dire « gouvernements » nous explique-t-il. Encore des éléments de langage destinés à atténuer l’outrance des propos. Le directeur du cirque doit tout de même avoir l’espoir que ceux qui ont entendu le message dans son jus initial s’en contentent et applaudissent l’artiste et le cirque, sans trop tenir compte des correctifs tardifs du pompier.

    La réalité est bien, pourtant, que M le Ministre de l’intérieur, faisant de la dentelle, fait un retour sur les idées fumeuses de M. Huntington sur le choc des civilisations. Et la réitération de ses arguments de fond, en phase d’ailleurs avec ceux du Président lorsqu’il parlait des Roms, ne permet pas de croire, malgré les tentatives de contention de M Juppé, qu’il ait simplement eu un problème de langue qui fourche !

    M. le Ministre de l’intérieur -lorsqu’on se risque en haute montagne, il faut bien un Sherpa qui prenne le premier les risques pour dégager le chemin- et ceux qui l’accompagnent ou l’inspirent semblent, au contraire, s’inscrire ouvertement dans la logique décrite par Gaël Brustier et J-PH. Huelin dans leur livre « Voyage au bout de la droite » qui pose la question de la fusion de TOUTES les droites comme LA question des années à venir pour les différents composants de cette partie de la société.

    Depuis 1996, date de l’ouvrage de M. Huntington, les analyses critiques aussi bien sur les défaillances de ses arguments que sur les risques que font courir au monde de telles thèses, abondent, aux Etats Unis et ailleurs. Mais M. Géant ne les a peut-être pas lues ou ne les a pas pris en considération. Ou, plus simplement, ne prenant nullement M. Guéant pour un homme qui agirait sans savoir ce qu’il fait, il souscrit pleinement à ces thèses et prend le risque des conséquences que cette position entraine.

    Les deux auteurs cités du « Voyage au bout de la droite » illustrent un tel chemin : « les digues construites par de Gaulle et colmatés par Chirac » pourraient bien lâcher sous de tels coups de bélier el l’ensemble de la droite française glisserait dans cette pente vers le gouffre où elle serait plus ou moins dissoute dans le jus de l’extrême droite.

    Les électeurs habituels de la droite française seraient-ils prêts aujourd’hui à suivre majoritairement cette orientation ?

     


    votre commentaire
  • Un petit calcul rapide sur un des « petits sujets » des propositions du chef de l’Etat de dimanche dernier :

    La CSG sur les revenus du patrimoine augmente de 2 points.

    C’est un hameçon pour attraper des petits poissons et que, sur la foi des commentaires que j’entends ici ou là a bien marché, nombre d’entre eux servant au petit peuple leurs avis sur « cette hausse de 2% », vraiment négligeable.

    Sauf que ces « deux points » font passer cette taxe de 13,5% à 15,5% c’est-à-dire, calculé sur la base actuelle : 2/13,5 = 14,8% d’augmentation.

    De même pour la TVA, qui elle tombe sur toutes les têtes : la hausse est de 1,6 POINTS pour passer de 19,6% à 21,2%, soit une hausse en pourcentage sur la base actuelle de 8,16%

    C’est beau, les « éléments de langage » nouvelle rhétorique avec masque de fausse arithmétique, passablement assimilable à un vieux « attrape-couillons » !

     


    votre commentaire
  • Mise en musique à la Grosse Caisse de l’intervention du chef de l’Etat dimanche 29 janvier 2012 pour un résultat finalement de faible épaisseur !

    -Parce que les annonces faites étaient déjà connues et que, au terme d’une mandature, même si le message subliminal était : « je pourrais bien être là encore cinq ans » elles ne changent rien à la situation actuelle et encore moins à la part de responsabilité de l’équipe sortante, non dans la crise, mais dans sa gestion inefficace sur tant de points et injuste au regard de la part majoritaire de la population nationale. Et ce depuis le début de la mandature.

    On peut d’ailleurs se demander si les mesures annoncées peuvent aider à aller vers une « sortie de crise » pour tout le monde ou plus simplement donner un petit coup de pouce supplémentaire à l’oligarchie économique et à elle seule, pour l’éloigner quelque peu de la zone à risques.

    -Parce qu’elles ont une très forte tonalité de message de candidature, bien que présentées autrement, comme le contenu des messages délivrés par le chef de l’Etat lors des très nombreux déplacements de ces dernières semaines, déplacements dont les coûts n’entrent pas dans les comptes de campagne d’un candidat, puisque à ce jour, ce candidat n’existe pas, il n’est, comme disent les journalistes que « candidat présumé » non matérialisé, non comptabilisé, non contrôlé en tant que tel…

    Depuis longtemps on se doutait que M. Le Président devait souffrir d’un blocage alternatif des muscles du cou, qui l’oblige à fixer son regard tantôt d’un côté, tantôt de l’autre. Au début de son mandat, on en a déjà parlé, c’est vers l’ouest, sur le sol US que se portait sa vue. Pour atteindre à l’objectif d’une France de propriétaires, annoncé pendant la campagne, il songeait à mettre en place en France la version Coq Gaulois des fameux subprimes américains (pourtant, les délires de cette histoire avaient commencé à être connus avant même son élection. Mais ses conseillers économiques devaient être en vacances ou aphones).

    L’explosion des acteurs les plus « mouillés » dans l’histoire subprimes (sauf les agences de notation qui, non seulement n’ont rien vu, mais ont aussi accordé la meilleure note à ceux qui trafiquaient avec cette martingale et n’ont toujours pas payé leur larcin) a aggravé la crise et, un bien pour un mal, pour une fois, l’histoire de subprimes à la française est tombée, heureusement, dans le sac bien rempli de paroles verbales sans suite.

    Maintenant son regard se porte vers l’Est et c’est en Allemagne que son œil est resté fixé, ne tarissant pas d’éloges sur les vertus de ce pays, notamment de sa gestion économique et de son modèle social.

    Et ne pouvant pas résister à la tentation de s’appuyer sur un dit socialiste, fusse-t-il allemand, pour donner de l’épaisseur à ses propos, il cite les reformes mises en place par Gérard Schroeder, notamment les réformes du marché du travail dites réformes Hartz.

    Ses conseillers économiques, censés connaître un peu plus finement la réalité économique que lui étant toujours aphones -ou non écoutés- il nous faut à notre tour porter nos regards dans le même sens que le Président.

    La réalité allemande, l’affaire Hartz aidant, malgré sa force économique, bat aussi la France et bien d’autres pays européens par son taux de pauvreté (exprimé en % des ménages vivant sous le seuil de pauvreté) Comme le confirme Eurostat, la version européenne de l’INSEE, le taux de pauvreté de l’Allemagne tourne autour de 14%-15% face à 13% pour la France, 12% pour le Danemark, la Suède ou l’Autriche et, le maillot jaune, la Hollande (c’est une coïncidence, n’y voyez pas de mauvais esprit de ma part) avec 11%

    Même le gauchiste Figaro se fait écho du problème, en publiant fin 2011 un texte à partir des communiqués de l’AFP indiquant que « la croissance (allemande) n’a pas d’effet sur la pauvreté »

    L’OIT de son côté accuse sans détour « la politique de compétitivité allemande par les salaires » (notamment les reformes Hartz imposées par M Schroeder) d’être « la cause structurelle » de la crise en zone euro.

    Pierre Larrouturou complète ce tableau peu idyllique en mentionnant quelques « perles » :

    -« La durée moyenne du travail en Allemagne, tous emplois confondus, est tombé (entre 2000 et 2010) de 31,55 heures par semaine à 30,05, en raison de la multiplication de travail à temps partiel, parfois extrêmement court »

    -« Les données de l’OCDE montrent que, en dix ans (toujours de 2000 à 2010), alors que la France créait 2 millions d’emplois à temps plein, l’Allemagne créait 2 millions d’emplois à temps partiel. Et des petits temps partiels »

    -Une étude publiée par le DIW montre la gravité du recul social imposé aux salariés allemand depuis 10 ans .Le 1er décile (les 10 % « d’en bas ») ne gagnent que 259 euros par mois… « Les 10 % d’au-dessus gagnent seulement 614 euros par mois »

    « …ce recul ne concerne pas que « les plus pauvres »… « mais une immense majorité de la population : le DIW montre que « 80 % des actifs ont perdu du pouvoir d’achat entre 2000 et 2010 »

    Et Pierre Larrouturou d’en tirer quelques conclusions :

    -Il y a plein de choses bien, mais ce que veulent absolument nous vendre une bonne partie de nos dirigeants, c’est ce qu’il y a de pire en Allemagne : la réforme du marché du travail votée en 2004.

    -L’Allemagne n’a maintenu sa croissance que grâce à ses exportations vers l’Italie, la France ou l’Espagne qui continuaient à distribuer normalement du pouvoir d’achat. Si tous les pays d’Europe avaient fait comme l’Allemagne, nous serions tous en récession.

    J’ajoute (source : l’Office Fédéral de statistiques allemand) pour bien illustrer cette question que l’Allemagne doit 56% de son excédent commercial à son commerce avec la zone Euro ; 24% à son commerce avec les autres pays de l’Union Européenne. Si comme nous le propose Mme Merkel et maintenant M. Sarkozy, on appliquait chez nous (et dans toute la zone Euro) un programme qui aurait pour vertu de tuer la demande (faute de moyens, voyez la Grèce) l’excédent commercial allemand tomberait dans les oubliettes. Et sa « santé financière » itou. Parce que cette santé financière n’a été possible que, bien entendu, grâce en très bonne partie aux vertus industrielles allemandes, qui ne datent pas d’hier et que nous -et bien d’autres- n’avons pas su égaler, mais encore plus à nos défaillances, notre esprit « Cigales » ou « Club Med » comme nous nomment aimablement quelques éditorialistes et autres CDU de l’autre côté du Rhin, obligés que nous sommes, pour compenser notre écart entre productions nationales et consommations nationales, de « fabriquer » par nos achats l’essentiel de l’excédent  du commerce extérieur allemand, source de sa prospérité.

    Tout cela étant dit, pour avoir un espoir de sortir notre pays de la crise sans affamer en chemin le « peuple » il faut donc moderniser aussi bien notre gestion de l’Etat, notre structure productive et le fonctionnement de notre protection sociale. Et il faut le faire main dans la main avec toutes les parties intéressées, notamment les syndicats.

    Il faut le faire travaillant en profondeur sur nos propres réalités nationales et non en copiant, qui plus est, des mauvaises formules.

    Les propositions faites dimanche 29 juin n’empruntent pas le premier chemin, mais au contraire, nous mèneraient, si elles étaient appliquées, à être un « sous-produit » des conception économiques et politiques de la CDU allemande avec tout ce qu’elle a d’antisocial sans nous apporter en contrepartie la moindre miette des facteurs de la (relative) bonne santé financière allemande, dont les racines sont loin dans son histoire, dans sa structure industrielle et économique qui ne sont pas transposables en France par un coup de baguette magique, un discours télévisé et la méthode Coué du peuple des « d’adjoints » répétant comme l’écho les « éléments de langage » exfiltrés par quelques communicants en mal d’inventivité.

    Voir le blog de Pierre Larrouturou: ici 

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique