• Le serviteur de ce blog part quelques semaines en vacances et en voyage d’études.

    Ces derniers mois, la priorité de était de participer par la parole, toutes affaires cessantes, modestement et clairement au changement d’orientation, de style, de fonctionnement de la direction du pays.

    François Hollande a réussi son pari et, pour cette étape il a en main les cartes pour, au minimum, changer la « façon de faire » peut-être aussi la relation des dirigeants avec leur pays, leur peuple. Pour ne pas faire de la manipulation de l’opinion l’alpha et l’oméga de l’action gouvernementale.

    Merci à tous ceux qui m’ont fait l’honneur de me lire et je vous dis : à dans quelques mois !

     

     


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  • On approche de la première barrière d’obstacle dans la course aux législatives : Dimanche prochain 10 juin.

    Une bonne occasion pour analyser une pratique à laquelle s’adonnent plus ou moins tous les « grands » concurrents, avec la bénédiction ou du moins le silence de leur parti politique « officiel » : la création de micro-partis.

    Ces petites formations, dont l’utilité citoyenne reste à démontrer, sont devenues la coqueluche chez des politiques, au point de sérieusement préoccuper la Commission Nationale des Comptes de Campagne.

    Son Président, M. François Logerot, s’inquiétait depuis 2010 de leur rôle.

    En effet, ils pourraient être principalement un moyen, dit-il, de contourner l’application de la Loi concernant les dons aux (« vrais ») partis politiques.

    Dans un article du 24 mai dernier, Le Figaro fait état du 13è rapport annuel de la Commission qui signale la croissance exponentielle de ces entités : 28 en 1990, 320 aujourd’hui. Et l’article de citer cette phrase du rapport : «L'absence de limitation du nombre des partis pouvant recevoir d'une même personne physique, chaque année, des dons pouvant atteindre pour chacun d'eux 7 500 euros et assortis de l'avantage fiscal, favorise certainement la constitution de nombreuses petites formations»

    (lire l’article du Figaro ici)

    En d’autres termes, à charge pour l’essentiel des impôts, cette martingale permettrait, EN TOUTE LEGALITE, de contourner la limitation de ces dons politiques.

    Le champion toutes catégories par les sommes récoltées serait le micro-parti « Changer, c’est possible » de Madame Valérie Pécresse. Plusieurs articles de presse font état de ses records : Article du Monde : Micropartis et maxistratégie (cliquer ici), Article de Politique.net : le micro-parti de Valérie Pécresse a collecté la somme record de 400 000 euros en 2009 (cliquer ici) , Article dans l’Internaute : (cliquer ici)

    Le blog Monversailles.com s’étrangle en découvrant que cette manne pourrait être destinée à préparer une possible conquête de la Mairie de Versailles ! Article du blog Monversailles.com : ici

    Il faut le dire clairement, dans ces 320 entités, on trouve du monde de toutes les tendances, Madame Pécresse en étant la championne, mais pas la seule, loin de là.

    Et c’est tout à fait légal.

    La prochaine Assemblée pourrait se pencher sur le sujet, car légal ne veut pas dire éthique. Et ce d’autant plus que c’est la poche des contribuables qui est ainsi sollicitée, à leur insu, pour les promotions individuelles de personnalités politiques spécifiques ou pour « compléter » le financement des partis au-delà de ce que prévoit la loi de financement à son origine.

    Voilà un projet d’amélioration du fonctionnement du système politique à proposer dès l’entrée en fonction de la nouvelle Assemblée.

     


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  • D’aucuns espéraient mieux que le Messie : ça y est, il est là, tout est réglé !

    D’autres espéraient une sorte de pétrification, de glaciation : ça y est, il est là, maintenant il sera figé, il ne se passera rien, on vous l’avait bien dit.

    D’autres (ou les mêmes) font l’impossible pour récupérer un bout de la tartine, si possible avec du beurre et du miel, cherchant à donner l’image qu’elle leur revient de droit.

    Et des médias qui depuis des mois naviguent dans la mer qu’ils suragitent eux-mêmes, cherchent désespérément la bourrasque qui leur fera vendre plus de papier, l’information non biaisée étant pour plus tard…

    Vivement qu’on termine la série électorale deuxième saison pour pouvoir voir les choses comme elles sont et ajuster le pas aux réalités deshystérisées.

    Pour le moment, quelques petites évidences seulement :

    François Hollande avait prévenu qu’il était « normal » C’est déjà pas mal si on veut bien se remettre en tête que c’est ce que l’on attend d’un responsable politique, surtout du premier.

    L’état du pays n’est en rien son fait. MM Copé et autres Fillon voudraient bien lui mettre sur le dos ce fardeau pour alléger le leur, de dos. Ils ont eu leur temps ; courant sans dévier derrière leur champion passé, ils sont arrivés là où ils sont maintenant. Rien ne serait plus absurde que de leur donner encore la clé du véhicule qu’ils ont si légèrement conduit.

    Côté réflexion économique de nos grands Manitous européens, la croissance, non seulement en même temps que le redressement des comptes, mais surtout comme une condition incontournable du redressement des comptes est devenue, elle aussi, une évidence que peu à peu tous les responsables politiques et économiques européens intègrent. Madame Merkel fait de la résistance, mais peut-elle politiquement se déjuger trop vite sans risquer la fronde dans son propre parti ?

    Pour l’instant, on négocie avec des petites avancées, mais bien plus grandes qu’on voulait nous le faire croire : la nécessité de la croissance coordonnée dans l’Union Européenne est le centre de toute négociation actuelle. Par conviction ou nécessité, l’Italie de Monti, l’Espagne de Rajoy, la Banque Centrale Européenne de Draghi, la Commission Européenne de Barroso, la Présidence de Van Rompuy ou l’Euro groupe de Junker entre autres vont dans ce sens.

    Déjà les « Project bonds » ne font plus peur. Premier pas concret probable, non pour tout résoudre mais pour « remettre la machine en marche »

    Pas mal pour une démarche « normale » Avec les mots de l’espagnol Machado, on fait le chemin en marchant.

    Et du coup, un rappel : une Présidence sans appui législatif fort serait difficile, bancale, au moment où le pays a besoin du maximum de tonus.

    La « normalité » de Hollande, qui consiste à remettre en marche le pays, a besoin du bras législatif pour pouvoir continuer son cheminement. Les législatives doivent apporter la confirmation du choix du 6 mai pour que la « normalité » puisse fonctionner.

     

     


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  •  

    On sort de la première manche et, dès aujourd’hui, on remet ça, car pour le moment, tout reste à faire.

    Simplement, jusqu’au 6 mai dernier on marchait sur la tête, droit vers un avenir à la grecque, depuis le 15 mai on a repris la position normale de marche, avec les pieds sur le sol. Maintenant il faut déblayer le chemin, considérablement abimé et sali pour pouvoir enfin sortir de l’ornière.

    Ici où j’écris, nous avons la circonstance d’avoir la candidature d’une personne emblématique de la période passée : Madame Pécresse, dernier ministre du budget et jusqu’à il y a quelques jours, farouche défenseure de la voie mal nommée allemande (en fait « Merkelienne » )

    Dans une certaine mesure, Madame Pécresse a de la chance ; son mentor sortant-sorti, Nicolas Sarkozy prenant toute la responsabilité de la mandature sur ses humbles épaules. Que c’est commode d’avoir un parrain qui, en partant, ferme la porte et annonce qu’il emporte avec lui toutes les affaires à laver ! Ça tend à éviter que l’on regarde l’état du linge de ceux qui restent et qui en faisaient la cour et la louange dudit parrain à longueur de médias.

    D’ici les élections du 10 et 17 juin il faudra revenir sur ces curieuses expériences, sur ces affirmations des sortants faites à la hache, sans trop de fondement alors, intenables aujourd’hui car conduisant, l’expérience le démontre, au désastre. Bien entendu, désastre surtout si on entre dans le calcul le facteur humain ; si on s’en tient aux chiffres, on peut tout prouver…à condition d’escamoter le prix payé par les plus nombreux, surtout les plus faibles.

    Peut-on faire autrement ?

    Oui, n’en déplaise aux « sortants » on y reviendra.

    Pour aujourd’hui, je me limite ici à reproduire l’éditorial de la dernière lettre de la Ligue des Droits de l’Homme :

     

    « Construire l'élan nécessaire

    Les Françaises et les Français ont tourné la page. Et le soupir de soulagement qui a traversé le pays tout entier donne la mesure de la détestation dont l’ex-président était à la fois la cause et la cible. Sa défaite clôt un quinquennat tissé d’outrances, d’indignités, de scandales. Elle sanctionne également un train de décisions et de comportements fondamentalement étrangers aux valeurs d’égalité et de fraternité qui caractérisent la République.

    Bonne nouvelle, donc, comme l'est le taux élevé de participation. Malgré la « pédagogie grecque » martelant que les élections ne sont rien face aux marchés, les électrices et électeurs ont refusé de se cantonner au rôle de consommateurs.

    Reste que le paysage politique français est profondément défiguré. D’abord par le poids électoral du Front national et la capacité de nuisance qu’il lui procure. Ensuite, et de façon presque plus préoccupante, par la facilité avec laquelle la droite classique s’est coulée dans les habits de la xénophobie frontiste et de la haine sociale. Et il faut bien admettre que rien n'est fait ! Une élection présidentielle ne fait pas le tout d'un commencement du fameux « changement » et les questions que posent les prévisions électorales pour les élections législatives sont lourdes. Rien n'est moins sûr qu'une majorité parlementaire confortant sur des bases la dynamique présidentielle. Comme est loin d'être acquise une politique des droits !

    Compte tenu d’un héritage législatif lourd – on pense aux Loppsi, au Ceseda – il faut bien vite passer d'un enthousiasme réel mais ponctuel à des mobilisations citoyennes pour engager, partout, l’élan démocratique indispensable à la remise en route d’une République sociale et généreuse. Notre présente lettre entend modestement y contribuer ; n’hésitez donc pas à la faire circuler parmi vos proches et amis.

    Pierre Tartakowsky
    Président de la LDH »

     


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  • Il n’a pas encore reçu le relais que ça tombe déjà dru.

    Petit article quelque peu téléphoné par-ci, petite interview ouvertement partisane par-là, le mélange pleurs-menaces prend la suite des gesticulations du candidat vaincu.

    Voilà le petit monde des grosses fortunes préoccupé par l’évolution sociale du pays. 6 421 426 voix pour le Front National, qui prône la sortie de l’Euro et la fermeture de frontières. Dans quel pays vivons-nous !

    Voilà le petit monde des gestionnaires de fortune, des banques a dénomination variable et affaires communes ; le cercle élitiste s’il en est de notaires de la High Class et autres fonctions affines préoccupé par le risque de voir le nouveau Président « tiré vers la gauche » par Mélenchon et autres verts.

    Voilà les grands passeurs de frontières harassés par l’excès de travail causé par la remise au goût du jour de possibles nouvelles fuites à Coblence.

    Comment-cela est-il possible ? Quel mauvais sort a pu donner lieu à ce désastre, se demandent ces beaux esprits ? Certainement pas nous, n’est-il pas ?

    La maison est en feu, dites-vous ? Attendez, avant de sonner les pompiers, qui salissent tout avec leurs lances à eau, aidez-moi à mettre mes meubles et mes coffres au frais, dans une quelconque montagne alpine ou dans l’air conditionné d’une belle demeure Caraïbe. Je l’aime, cette maison, mais que voulez-vous, ça ne va plus avec toute cette jalousie. Que le feu purifie tout, si nécessaire ; je reviendrai lorsque les braises auront refroidi, reconstruire nos jardins à la française. Personne n’aura à se plaindre, il y aura bien quelque chose à manger à l’office pour mes serviteurs.

    Retour sur terre…

    Quelques jours avant le premier tour, parmi d’autres Cassandres à contrecourant, le groupe de prévisionnistes du Laboratoire Européen d’Anticipation Politique (LEAP) mettait en avant ce qu’entrainerait le résultat prévisible de l’élection : « La victoire de François Hollande va déclencher une série de bouleversements stratégiques qui vont affecter fortement l'Europe et accélérer considérablement les transitions géopolitiques en cours au niveau mondial depuis le début de la crise globale en 2008. »

    Le fondement principal de ces bouleversements tiendrait, pour le LEAP à la rupture d’avec : « l’inféodation sans précédent dans l'Histoire récente du pays à la puissance dominante américaine » qui a été la marque de la mandature de Nicolas Sarkozy.

    Nicolas Sarkozy n’a pas « introduit » l’égoïsme dans la société française et plus particulièrement dans son volet économique, mais, obnubilé qu’il était par la société américaine et ses ressorts de fonctionnement, il a poussé au paroxysme ce facteur et a sacrifié l’équilibre social et économique propre à la France et à son histoire à sa version fantasmée de « l’Amérique »

    Conduit de manière étriquée, sa politique économique n’a favorisé que des « amis » et non pas le pays. La France a ainsi continué sa désastreuse désindustrialisation et le chômage, aggravé par la crise, mais né des choix politiques appliqués, a augmenté jusqu’à des limites absurdes et difficiles à diminuer.

    Le modèle allemand, découvert tardivement et surtout de manière incomplète n’a été pour le président sortant qu’une tentative de dernière chance de reprendre l’initiative politique face au risque de sa non réélection.

    Et pendant ce temps, les inégalités ont continué à se développer, les quelques salaires abusifs de certains grands patrons n’étant que l’étendard de la dérive de toute une classe dirigeante.

    C’est ce tableau qu’a à affronter la nouvelle Présidence dès son entrée en fonction, dans les jours qui viennent.

    Dans ce tableau, pas d’état de grâce pour la nouvelle équipe, qui devra dès son arrivée élever quelques digues sociales, pas nombreuses, car les moyens manquent, et s’attaquer de suite à la réorientation économique du pays.

    Seuls appuis disponibles : les mêmes qui lui ont fait confiance le 6 mai, qui devront lui fournir encore le 10 et le 17 juin les forces nécessaires pour mener à bien une tâche peu enviable.

    Et à défaut d’état de grâce, accorder au Président élu le temps nécessaire pour nommer le gouvernement qui devra conduire cette première étape de la mandature et annoncer le détail venant compléter les mesures annoncées pendant la campagne.

    (Lire la publication du LEAP du 15 avril 2012 ici)

    (Lire : « François Hollande, les actions prévues pendant la première année de gouvernement » ici)

     


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